Les explications du rapporteur et du ministre sont certes très argumentées, mais que valent-elles pour les citoyens et pour l'opposition à qui l'on a voulu faire croire que, en permettant à l'opposition de demander la création de commissions d'enquête, la révision constitutionnelle ouvrait de nouveaux droits à l'opposition, de nouveaux moyens d'action, faisait de notre Assemblée un hyper-Parlement ? Le public qui se trouve aujourd'hui dans les tribunes doit être d'ailleurs bien étonné de voir un hémicycle quasi vide, où les fonctionnaires semblent plus nombreux que les parlementaires ! Ces commissions d'enquête, on nous a affirmé, la main sur le coeur, qu'elles représentaient une grande avancée. Or, aujourd'hui, le ministre, comme tous ses collègues du Gouvernement, nous fait comprendre qu'il ne s'agissait que d'une mesure purement médiatique, que l'opposition n'a plus qu'à se calmer et à se taire…