En effet, c'est une nouvelle compétence qui a été donnée au Parlement, réuni en Congrès à Versailles, celle d'évaluer les politiques publiques.
Il faut donc les mesurer pour ce qu'elles apportent à nos concitoyens, ce qui implique que nous demandions aux ministres et à l'administration qu'ils dirigent d'être performants et de nous rendre compte régulièrement sur les résultats atteints.
Nous le savons, le Parlement français était très en retard par rapport à ses homologues occidentaux qui ont fait du contrôle et de l'évaluation une pratique courante, non politisée, puisque son but est de demander des comptes à l'exécutif sur son efficacité. De ce point de vue, je salue la décision qui avait été prise par le Président de la République de proposer à l'opposition de présider la commission des finances de notre assemblée. Je suis convaincu qu'en se dotant de cette nouvelle compétence d'évaluation le Parlement est entré dans une nouvelle ère.
Il va ainsi mieux contribuer à faire avancer les grands chantiers de réforme pour rendre l'État plus moderne, plus fluide et plus performant. Mais cela exige aussi que les parlementaires changent leurs méthodes de travail et leur état d'esprit.