Nous sommes tous d'accord sur le diagnostic : les résultats du commerce extérieur ne sont malheureusement pas dus à des causes conjoncturelles, mais bien à des causes structurelles. Ils sont notamment à la mesure de notre appareil de production : le terme de « PME » désigne en France des entreprises d'une taille en moyenne bien inférieure à celle des PME allemandes ou italiennes. Il convient donc, en effet, de les aider à grandir et à se restructurer afin qu'elles gagnent en puissance sur les marchés internationaux.
À ce propos, je regrette que vous n'ayez pas évoqué le rôle que les grands groupes devraient jouer en matière de soutien des PME à l'exportation. Jusqu'à une date récente, on disait qu'en Allemagne, les grands groupes occupaient la fonction de « porte-avions » ; en France, ils délocalisent ! Ces délocalisations ne sont pas nécessairement condamnables lorsqu'elles visent à remporter de nouveaux marchés ; il n'en va pas de même, en revanche, lorsqu'elles servent à renforcer la position de l'entreprise sur son marché d'origine et, à cet égard, la politique de Renault ne laisse pas de nous inquiéter.
Je ne dirai que du bien de la restructuration d'Ubifrance.