Tout ayant été dit, ou presque, sur ce projet de loi, je tenterai de résumer brièvement notre position.
Je regrette tout d'abord que le ministre et les députés de la majorité n'aient pas véritablement répondu à nos questions. Vous n'avez pas fait preuve de franchise, vous n'êtes pas allés jusqu'au bout de votre logique, ce qui eût été plus honorable.
Pour le montrer, je ferai appel à l'histoire récente – sans remonter aussi loin, soyez rassurés, que M. Jibrayel l'avait fait fin 2009. Ce projet de changement de statut de La Poste est incontestablement antérieur au début de la crise financière. Dans la présentation qu'en donnaient alors le président de La Poste comme vous-même, le Premier ministre ou le Président de la République, le projet était plus clair : il s'agissait non seulement de faire de La Poste une société anonyme, mais, une fois constituée cette nouvelle société, d'en ouvrir le capital à des actionnaires privés. Tel était bel et bien le but de l'opération.