L'enfer est pavé de bonnes intentions, pensions-nous en écoutant Daniel Paul. Les bonnes intentions consistent à vouloir garder La Poste ; l'enfer, ce serait l'éclatement du groupe La Poste.
La Poste est en effet composée de trois métiers fondamentaux – sans compter le réseau, me précise Daniel Paul : le courrier, structurellement en déclin, et la banque et le colis, tous deux en progrès. Si nous en restons au statu quo, nous assisterons inéluctablement à l'introduction de partenaires privés dans ces deux derniers métiers (Exclamations sur les bancs du groupe GDR) et à la filialisation immédiate ou à très court terme des dits métiers, aussitôt suivie de l'éclatement du groupe. Est-ce cela que vous voulez, chers collègues de l'opposition ? (Même mouvement.)
Pour notre part, nous refusons cette évolution, car nous sommes profondément attachés à l'unité du groupe et à la péréquation entre le premier métier et les deux autres. Voilà pourquoi nous soutenons ce projet de loi et voterons naturellement contre la motion de rejet préalable du groupe GDR.
(La motion de rejet préalable, mise aux voix, n'est pas adoptée.)