La Poste, avec des actionnaires gourmands pour dégager du profit, ce sera une tournée du facteur en moins par semaine et la remise en cause de la distribution du courrier au domicile de chacun.
La Poste société privée, ce sera, à terme, la sélection des clients pour les services financiers.
Pourquoi donc, monsieur le ministre, votre texte ne passe-t-il pas comme une lettre à la poste ? (Sourires sur les bancs du groupe SRC.) Parce que La Poste est la propriété des Français ; ils y sont attachés, et vous ne leur avez jamais annoncé, en campagne électorale, que vous vouliez changer son statut. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.) La mobilisation des postiers, des citoyens, des élus et des parlementaires de gauche vous a fait reculer trois fois sur ce texte. Vous avez méprisé – il n'y a pas d'autre mot – les 2,3 millions de personnes qui ont participé à la votation citoyenne.