Monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, vous refusez donc, comme nous le disions tout à l'heure, de prendre en compte les milliers de personnes concernées, qui subissent des pertes conséquentes depuis une quinzaine d'années. C'est d'ailleurs la raison qui avait été donnée en commission des affaires économiques pour justifier ce refus : cela va coûter cher ! Le président de La Poste avait même dit que cela coûterait cher à La Poste, mais aussi à l'État, en raison de la répercussion sur les pensions. Ce sont donc des raisons financières qui motivent votre refus.
Je ne peux toutefois m'empêcher de penser, monsieur le ministre, qu'il y a une autre raison. Pour moi, ce qui est en train de se faire avec les fonctionnaires de La Poste se reproduira demain avec d'autres services publics. En refusant d'accéder à la demande, formulée de longue date, par les fonctionnaires de La Poste, vous êtes en quelque sorte en train de baliser le terrain afin de rejeter de la même manière ceux qui, demain, seront à leur tour victimes de la politique que vous menez. Il me paraît évident que vous n'avez pas voulu créer un précédent, ce qui est grave, car c'est le signe que la même situation se reproduira.