Ainsi donc, pour l'occasion, François Mitterrand est devenu la figure de référence pour avoir été, semble-t-il, le premier à qualifier la taxe professionnelle d'« impôt imbécile ». Attendons-nous donc, mes chers collègues, à ce que les prochains projets lois de finances soient l'occasion de supprimer beaucoup d'impôts car tous pourraient relever du même qualificatif dès lors qu'ils pénalisent dans l'immédiat les agents économiques que sont, au choix, les consommateurs, les ménages ou les entreprises.
S'agissant des entreprises, en quoi la TVA serait-elle un impôt non imbécile, étant donné qu'elle pénalise la consommation qui contribue pour moitié, sinon pour les deux tiers, ou les deux tiers à la croissance de notre pays ? Je suppose donc que vous nous proposerez bientôt de la supprimer, monsieur le ministre...
À cette même aune, l'impôt sur le revenu est sans doute également un impôt imbécile, puisqu'il consiste à prélever au profit de l'État une partie de la richesse produite par le travail des agents économiques, bien meilleurs juges que l'État de l'utilisation de la partie de leur revenu ainsi prélevée.