Depuis trente ans, la France est en déficit, il est plus que temps de s'y attaquer, mais tel ne pouvait être l'objet de ce budget qui doit rester un budget de sortie de crise – en tout cas un budget d'espoir de sortie de crise.
Je rappellerai cordialement à Philippe Vigier, qui évoquait une proposition ancienne du Nouveau Centre consistant à augmenter encore le produit de la CSG, que plus de 80 % de l'assiette de la CSG est constituée par les salaires. La France a adopté une stratégie de réduction de la fiscalité des charges sociales pesant directement ou indirectement sur la part salariale. Il serait imprudent de s'engager dans une voie contraire, tant la concurrence mondiale est rude sur le marché de l'emploi. Cette proposition mérite sans doute que l'on y réfléchisse, mais je ne suis pas certaine qu'elle soit la bonne.
Mes chers collègues, les amendements du Gouvernement me donneront l'occasion de m'exprimer à nouveau tout à l'heure, mais je voudrais vous dire non seulement que le groupe UMP votera les conclusions de la commission mixte paritaire, mais encore qu'il salue très chaleureusement le travail du rapporteur général Gilles Carrez. Comme disait ce dernier tout à l'heure, la suppression de la taxe professionnelle est une réforme monumentale, mais s'il n'y avait pas des hommes comme lui pour engager le débat afin que cette suppression soit compensée de manière juste et équitable, nous ne serions sans doute pas parvenus à un résultat aussi satisfaisant.