C'est étonnant. Dès que l'on s'oppose à un ministre, vous nous soupçonnez de nous énerver. Je ne m'énerve pas, je suis en train de vous montrer ce que c'est, censément, que le « progrès ». Le « progrès », c'est qu'une enveloppe circule pendant plusieurs heures, dans trois véhicules, avant de parvenir à son destinataire le surlendemain, et après que des fonctionnaires de La Poste l'ont acheminée vers un centre de tri à l'extérieur de la commune, en se répartissant entre tous les territoires, dans des conditions tellement difficiles que la moitié du service rendu est compromis du point de vue du respect des délais. Si c'est cela qu'on appelle le progrès, monsieur le ministre, permettez-moi de mettre en question cette notion.