Elles n'hésitent pas à intimider les maires de ces communes qui, bien souvent, pensent ne pas avoir d'autre choix que d'accepter cette transformation pour conserver un point de contact. Tout cela se passe bien sûr à l'insu des salariés de La Poste et de leurs représentants syndicaux, comme me l'a fort opportunément rappelé l'une de leurs responsables aveyronnaise.
Il faut aujourd'hui tout le courage de certains élus pour s'opposer à ces méthodes, qui seront aggravés par le nouveau texte de loi. Ainsi à Najac, l'une de nos bastides aveyronnaises touristiques, le maire a vu, sans concertation aucune, l'amplitude horaire de son point de contact passer de trente et une heures à dix-sept d'heures d'ouverture hebdomadaire ; ainsi à Livinhac-le-Haut, dès l'élection du maire, la direction locale de La Poste a pris rendez-vous avec lui pour essayer de lui imposer la transformation de son bureau de poste en agence postale communale ; Ainsi à Firmi, La Poste, unilatéralement, avait décidé de diminuer l'amplitude horaire du bureau de poste de vingt-trois heures à quinze heures par semaine et des tracts, que je peux vous montrer, monsieur le ministre, ont même été distribués par La Poste dans ce bureau pour indiquer les nouveaux horaires sans en prévenir le maire. Celui-ci s'en est ému auprès du directeur qui lui a répondu, avec un laconisme confinant à la désinvolture, que le bureau ne serait désormais ouvert que trois heures tous les matins, soit quinze heures par semaine.