Mon deuxième sujet d'inquiétude concerne l'aménagement et le développement du territoire par le biais de la présence postale. La loi de 2005 – plusieurs collègues l'ont déjà dit – interdit que plus de 10 % de la population d'un département se trouve à plus de cinq kilomètres et à plus de vingt minutes d'un point de contact de La Poste. La nouvelle loi prévoit de fixer le nombre de ces points de contact à 17 000. Cette belle déclaration de principe ne nous dit rien cependant sur la qualité de la présence postale : sous les termes de « points de contact » se retrouvent – cela a également déjà été dit – les bureaux de plein exercice, les agences postales communales et les relais commerçants. Or ces trois catégories recouvrent des réalités et un service rendu au public bien différents.
En effet, si dans un bureau de plein exercice, comme l'indique son nom, un client peut effectuer toutes les opérations qu'il souhaite, ce n'est pas le cas dans les agences postales communales, où il ne pourra accomplir certaines opérations financières, comme l'ouverture d'un compte. Quant aux relais commerçants, le service rendu est encore plus réduit.