Monsieur le président, mesdames, messieurs les députés, monsieur le rapporteur, monsieur le président de la commission, le moment n'est pas évident pour moi après ces vingt heures de discussion pendant lesquelles je suis resté à ce banc, m'efforçant d'être attentif à l'intervention de chacun. Il n'est pas évident de répondre simplement sur le fond. J'ai peut-être tort de le penser, car j'ai, comme beaucoup ici, une certaine expérience de la vie publique, mais ce débat devrait, à mon sens, dépasser les clivages politiques. Je ne comprends pas, en effet, le clivage idéologique qui est nettement apparu.
L'essentiel de la discussion a porté sur la réalité du vécu en circonscription : en témoignent les nombreuses interventions de chacun et chacune d'entre vous faisant allusion à son village, son canton, son hameau, son quartier. Moi, qui ai siégé dans cette assemblée avec nombre d'entre vous dont les visages me sont familiers depuis si longtemps, je peux vous dire que ces expériences, je les ai partagées et je continue de les partager. Lorsque je rencontre untel ou untel dans la rue de mon village ou d'un quartier de ma ville, je n'ai pas le sentiment que cette personne pense à gauche ou à droite lorsqu'il s'agit de lui apporter le meilleur service au public. D'ailleurs, lorsque dans ces territoires nos concitoyens doivent se prononcer, ils le font beaucoup plus en se fondant sur la qualité de la relation qu'ils ont avec celui ou celle qui les représente au Parlement que sur un engagement idéologique.
Monsieur Brottes, permettez-moi de rappeler des propos qui m'avaient marqué en commission et qui ne m'avaient pas surpris de votre part. Je vous connais depuis si longtemps… Avec vous, Patrick Ollier et beaucoup d'autres au sein de l'Association nationale des élus de la montagne, nous avons mené des combats communs…