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Intervention de François Brottes

Réunion du 17 décembre 2009 à 15h00
La poste et les activités postales — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Brottes :

En effet, c'était un peu plus tard, mais, si ce lien n'avait pas été coupé, nous aurions peut-être pu entraver quelques initiatives malheureuses. Hélas ! le gouvernement de gauche n'avait plus les moyens d'intervenir.

Il est vrai – je sais que vous m'attendez au tournant, chers collègues de la majorité – que c'est sous le gouvernement Jospin et sous la présidence de Jacques Chirac que le capital de France Télécom a été ouvert. Nous ne l'avons jamais nié ; nous pensions, à l'époque, que l'économie mixte avait de beaux jours devant elle et que nous pouvions construire quelque chose d'intéressant sur des partenariats public-privé. J'étais alors rapporteur du budget des télécoms et de La Poste et je faisais partie de ceux qui croyaient que l'on pouvait parvenir à un équilibre intelligent, notamment dans le secteur des télécommunications, qui était extrêmement porteur – ce qui n'est pas le cas du courrier –, puisque l'on prévoyait, et l'on ne s'est pas trompé, une explosion de la téléphonie mobile. On achetait alors des parts de marché au prix fort, ce qui a alimenté une bulle spéculative autour des télécommunications.

Toutefois, si l'explication était valable, je crois que cela a été une erreur. Nous sommes en effet convaincus aujourd'hui que, lorsque cohabitent au sein d'une même entreprise publique des capitaux privés et des capitaux publics, de surcroît si la société est cotée en bourse, c'est le management privé et l'obsession du cours de l'action qui l'emporte. C'est un massacre : on réduit la recherche et la formation, on est obsédé par le marketing.

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