Soyons clairs : avec ce texte, il ne s'agit pas de se plier à quelques diktats venus de Bruxelles, excuse souvent employée, y compris par le Gouvernement, pour justifier auprès de nos concitoyens les décisions les plus douloureuses. Rien dans les directives postales de l'Union européenne n'oblige à modifier le statut de La Poste.
Non, ne nous trompons pas. Avec ce texte, nous sommes réellement confrontés à un débat de société autour de la place et de l'avenir des services publics à la française dans notre pays, pierres angulaires de notre identité nationale, de notre cohésion sociale et de nos principes républicains.
Monsieur le ministre, les Français ne sont pas dupes. Malgré votre engagement mille fois répété sur tous les tons, devant tous les médias et toutes les assemblées, parfois une main sur le coeur, parfois une larme à l'oeil, que La Poste transformée en société anonyme resterait à jamais publique, et malgré votre créativité langagière lorsque vous déclarez « vouloir rendre La Poste imprivatisable »,...