Nous défendons le statut d'EPIC contre celui de société anonyme, parce que nous pensons que des actionnaires exigeront un retour sur investissement, comme c'est toujours le cas. Or, qui dit retour sur investissement dit rentabilité ; et, par souci de rentabilité, on fermera de plus en plus de bureaux de poste, ou l'on réduira les heures d'ouverture, comme c'est déjà le cas dans de nombreux quartiers populaires.
Vous nous dites, monsieur le ministre, que La Poste est « imprivatisable », mais au fond, que vaut votre parole ? Elle vaut ce que vaut la parole de ce gouvernement, c'est à dire pas grand-chose ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – « Oh ! » sur les bancs du groupe UMP.)
Pour ce qui concerne les futures conditions de travail des salariés de La Poste, nous voulons obtenir du Gouvernement des garanties solides. La Poste tend de plus en plus à imiter le modèle managérial de certaines entreprises publiques qui ont été privatisées, comme France Télécom : mobilité forcée, mise en concurrence des salariés, voire harcèlement.