C'est peut-être très bien pour la rentabilité de La Poste, mais les collègues qui travaillent sur l'assurance-maladie savent que cela va creuser les déficits.
Le plan « Bienvenue à La Poste », dont je n'ai retenu ici que les éléments les plus frappants, s'apparente bel et bien à une privatisation rampante. Un syndicaliste me confiait ainsi son inquiétude : « C'est à croire que La Poste s'attaque à ce qu'elle est pour devenir autre chose ». En d'autres termes, il s'agit bien d'une mutation et d'une rupture. La Poste bénéficie encore de son prestige d'établissement public remplissant une mission de service public. Les Français y sont particulièrement attachés. Restructurée, et sans cloute privatisée dans son fonctionnement avant que de l'être dans les faits, elle jouira encore quelque temps de ce prestige, mais celui-ci servira à terme les intérêts de ses actionnaires, l'État ou les simples particuliers qui le remplaceront, non plus l'intérêt général. Et c'est bien regrettable. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)