Cet engagement a peut-être le mérite de la bonne foi – après tout, pourquoi pas ? –, mais il n'a strictement aucune valeur et n'offre aucune garantie.
D'ailleurs, l'intéressant, c'est l'intervention de M. Guaino, autrement dit la voix de son maître, le plus proche conseiller du Président, qui a tenu en plein débat à préciser publiquement que ce qu'une loi peut faire, une autre loi peut le défaire. Il est permis de s'interroger sur les raisons de l'intervention de M. Guaino. Elle n'a en fait qu'une seule explication possible : se prémunir par avance pour de futurs débats, au moment de l'introduction d'actionnaires privés.
Il existait pourtant une autre solution, monsieur le ministre, qui consistait à inscrire dans la Constitution le principe sur lequel nous sommes prétendument tous d'accord. C'était d'ailleurs l'un des objectifs du référendum auquel trois millions de Français ont participé. Non seulement vous avez écarté et, d'une certaine façon, méprisé ces Français qui ont fait l'effort de venir s'exprimer sur votre projet, mais vous nous dites aujourd'hui que la question était mal posée, la consultation biaisée.