Voilà pourquoi je veux aussi vous parler d'égalité. La France, ce n'est pas seulement Paris ou les grandes villes.
Le service public à la française, c'est celui que l'Union européenne elle-même a reconnu comme tel, c'est celui qui rend partout au même coût le même service. Chacun comprend bien que le coût du service – celui du timbre, par exemple – n'a rien d'un prix mais tout d'une redevance.
Comment pouvons-nous demander à nos concitoyens de continuer à peupler la France des terroirs, des paysages, en leur promettant qu'ils ne seront alors plus des citoyens comme les autres ? Ils seront écartés de l'école de la République, de la télévision publique, du haut débit, du téléphone mobile, des services de La Poste. Bientôt, ils seront aussi écartés de l'accès à leurs élus, lorsque le maire rural – qui coûte cher, ceux qui l'ont été le savent – aura fini d'être dépouillé, et lorsque le conseiller général – autre élu extrêmement coûteux – n'existera plus.