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Intervention de Jean-Pierre Balligand

Réunion du 16 décembre 2009 à 15h00
La poste et les activités postales — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Balligand :

Contraindre la Caisse à investir dans un projet insuffisamment rentable, c'est fragiliser à terme ses capacités d'intervention au service de l'intérêt général. À cet égard, dois-je vous rappeler, mes chers collègues, les dernières interventions de la CDC depuis la crise, généralement demandées par l'exécutif : décentralisation de 17 milliards d'euros des fonds d'épargne, participation au FSI pour soutenir les entreprises françaises, prêts aux banques, prêts de 5 milliards aux collectivités locales, achats de logements en VEFA, etc. Pourquoi l'État demande-t-il à la CDC de mettre 1,5 milliard quand il ne met lui-même que l,2 milliard ? En d'autres termes, pourquoi veut-il lui faire prendre un risque qu'il se refuse à prendre lui-même ? L'argument budgétaire ne tient pas au regard des déficits abyssaux pour 2009 et 2010.

Enfin, je vais expliquer pourquoi un tel investissement ne serait pas forcément conforme à l'intérêt de La Poste.

La Poste a un projet industriel qu'elle doit mener à bien. On le connaît : il s'agit notamment de moderniser la part courrier, en grave danger – elle devrait baisser de 30 % dans les cinq années qui viennent – et dont le coût va dépasser le seuil de rentabilité, et de répondre aux besoins nés de l'individualisation de la société, sachant que les activités de colis ne sont plus excédentaires et que l'activité bancaire n'en est qu'à ses débuts. La Poste s'y prépare. Il y a un vrai projet industriel, assez partagé dans l'entreprise. Mais la Caisse des dépôts, bien qu'investisseur public, attend de ses participations une rentabilité proche de celle d'un investisseur privé.

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