Coincer la Caisse avec du papier de la Poste revient donc à supprimer ses capacités d'investissement.
Pour toutes ces raisons, quand le Gouvernement annonce qu'elle va investir l, 5 milliard dans La Poste, alors même que de nombreuses questions ne sont pas résolues et que d'autres ne pourront de toute façon pas l'être, il prouve lui-même que la Caisse des dépôts, si elle prend finalement la décision d'investir, ne le fera pas dans son seul intérêt patrimonial mais à la suite de pressions gouvernementales. Il expose donc, de lui-même, son dispositif au blocage par la Commission européenne.
Non seulement cette pression sur la CDC met le montage présenté par le Gouvernement en contradiction avec lui-même, mais elle illustre que cet investissement constitue bel et bien une menace pour la Caisse.
Le Gouvernement et la droite font comme si la CDC dépendait du Gouvernement. C'est faux ! M. Estrosi a pourtant déclaré au Sénat : « Dès le mois de décembre 2008, le Président de la République avait très clairement indiqué que la Caisse des dépôts et consignations participerait au capital de la nouvelle société anonyme. »