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Intervention de Michel Diefenbacher

Réunion du 15 décembre 2009 à 21h30
La poste et les activités postales — Reprise de la discussion

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Diefenbacher :

Monsieur le ministre, la superbe entreprise qu'est La Poste vaut mieux que la parodie de débat qui semble devoir marquer nos travaux.

Depuis trente ans, elle a réalisé des efforts considérables pour adapter ses prestations aux demandes nouvelles, changeantes de son public. Depuis une dizaine d'années, elle a modifié profondément les conditions d'organisation et de gestion de son réseau pour créer les agences postales communales et les relais commerciaux dont je reparlerai tout à l'heure. Plus récemment, elle a modifié le statut de sa Banque postale et ses modes de fonctionnement. Cette banque, qui est par nature la banque la plus populaire aux yeux des Français a prouvé, au cours de la récente crise financière, la sagesse de sa gestion et la solidité de ses structures.

Pourtant, La Poste reste, aujourd'hui encore, une entreprise fragile. Elle est fragilisée par le recul de son activité la plus traditionnelle, le courrier, mais aussi par le développement de la concurrence, comme celle apportée par les nouvelles technologie, notamment internet, par l'importance de son endettement – près de 6 milliards d'euros – enfin et surtout par la disproportion entre l'importance des investissements qu'il faudra consentir et l'étroitesse de ses fonds propres.

C'est dans ces conditions que la commission Ailleret a été amenée à déposer des propositions. Les conclusions tirées par le Gouvernement à l'époque sont claires : l'entreprise a besoin de capitaux nouveaux ; ces capitaux doivent être publics ; enfin il n'est pas question, en conséquence, de remettre en cause le statut d'entreprise publique de La Poste.

Encore faut-il que l'entreprise postale puisse recevoir les dotations qui lui sont apportées.

Je ne reviendrai pas sur la démonstration que j'ai faite tout à l'heure. Sachons simplement que la modification du statut de La Poste pour en faire une société anonyme est une condition pour que les apports de capitaux, à hauteur de 2, 7 milliards, puissent être faits. L'enjeu de la réforme est là ; ce n'est en aucun cas la privatisation de l'entreprise. La gauche le sait, mais chaque fois qu'il s'agit de réformer, elle a le même réflexe qui consiste à vouloir effrayer les Français.

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