Précisément, cet amendement nous permet d'entrer dans le vif du débat ! Je le répète : cet article entraînera une hausse de certains seuils de l'usure. Or, nous voulons que les prêts soient les plus abordables possibles pour nos concitoyens afin qu'ils puissent les amortir, ce que des taux trop élevés leur interdiront de faire, comme l'a souligné M. Delevoye, le Médiateur de la République.
Du reste, si les défaillances ne représentent que 2 % de l'encours des crédits à la consommation, en raison notamment du rechargement par d'autres prêts et de la terreur exercée sur les emprunteurs, comment expliquer de tels taux ?
Madame la ministre, ce sont aujourd'hui les plus pauvres qui paient les marges des banques – je pourrais en donner un témoignage personnel – Est-ce normal ? Il est clair que c'est la question de la solidarité à l'intérieur du système bancaire qui nous séparera.