Contrairement à ce qui a pu être dit dans l'hémicycle, le groupe SRC n'est pas opposé au crédit mais favorable aux bons crédits qui font les bons dépôts, selon l'adage bien connu des économistes et des Américains. Il s'agit donc de lutter contre un enchaînement de crédits qui peut se révéler négatif pour le consommateur – je m'inscris en faux contre les propos de M. Taugourdeau.
Le plus important ne se joue pas tant à la souscription du crédit que par la suite, de nombreux consommateurs se voyant proposer au fil des mois une augmentation de leur réserve de crédit, qu'ils utilisent en c as de problèmes de pouvoir d'achat. Ils finissent par ne plus pouvoir amortir le prêt.
Des amendements devront prévoir des mesures concrètes relativement aux sollicitations qui parviennent au consommateur après la souscription de son crédit. En effet, le consommateur, qui est au départ dans la démarche vertueuse d'un crédit permettant d'acheter des biens d'équipement, se trouve par la suite engagé dans un mécanisme infernal.
N'oublions pas que les organismes de crédit prospèrent parce que les banques ne remplissent pas leur mission de prêt aux particuliers, les crédits à la consommation n'étant pas facilement distribués auprès de tous les consommateurs. Le droit au compte devrait s'accompagner d'un droit au crédit à la consommation, dès lors que le client présente toutes les garanties.