Dans un contexte économique et social particulièrement dégradé, l'examen de ce projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2010 était attendu par toutes et tous comme un symbole important de la volonté du Gouvernement de maintenir, notamment, l'accès pour tous à des soins de qualité, tout en s'engageant sur le chemin vertueux de la maîtrise des déficits publics et de la pérennisation de notre système de solidarité.
Force est de constater que les résultats sont bien loin de ceux escomptés. Qu'il s'agisse de la gestion des déficits – pour laquelle vous avez cumulé légèreté de l'analyse et choix politiques accentuateurs d'effets négatifs – ou de la prévision des dépenses et des recettes inefficaces économiquement et injustes socialement, vous avez montré, au travers de ce projet, vos limites et vos desseins à peine cachés. (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe SRC.)
Concernant les déficits, rappelons d'abord que celui du régime général s'élèvera à plus de 30 milliards d'euros en 2010,…