Je veux, moi aussi, profiter de cette occasion pour me réjouir que notre pays fasse des progrès en matière de diversité et de lutte contre les discriminations. Il reste trop fréquent que des personnes engagées dans une carrière préfectorale ou autre, mais ayant une origine différente de la majorité de leurs collègues, aient l'impression d'être bloquées dans leur avancement. Nous ne pouvons donc que nous féliciter de ce progrès.
Nous n'en constatons qu'avec d'autant plus d'amertume que notre pays continue de renvoyer, dans des conditions parfois dramatiques, des gens qui sont peut-être les préfets ou les sous-préfets de demain. Ainsi, alors qu'Haïti, pays déjà martyrisé, a subi cet été cinq cyclones, nous n'hésitons pas à reconduire à la frontière des Haïtiens qui étaient certes en situation irrégulière dans notre pays, mais qui avaient pu se sauver de la misère et de la destruction ! C'est la preuve que de grands progrès restent à faire, et j'espère que le ministre donnera à ses services l'ordre de ne pas procéder de la sorte, car les préfets qui exécutent ce type d'ordre doivent se sentir particulièrement malheureux.