Je comprends que l'industrie automobile soutienne cette accélération, car elle a réussi à vendre davantage de petites voitures bénéficiant du bonus. Mais l'enjeu n'est pas seulement de lui permettre d'augmenter ses ventes, il est également de préserver l'emploi en France.
Pour que ces petites voitures aient un prix concurrentiel, correspondant au marché, l'industrie automobile a délocalisé leur production. Nous nous battons aujourd'hui pour relocaliser en France quelques activités, ce qui permettrait de répondre aux besoins d'emplois. Mais pour l'heure, ce sont les modèles des gammes les plus élevées, pour lesquels la valeur ajoutée est la plus importante, qui font l'emploi dans notre pays.
Il ne s'agit que d'une année, monsieur le ministre. Certes, cela a des incidences pour le budget de l'État, mais il faut aussi prendre en compte les exigences de la défense de l'emploi dans l'automobile. Tout le monde le comprendra : chacun de mes collègues ici présents a certainement dans sa circonscription une entreprise sous-traitante de l'industrie automobile.
C'est la défense de l'emploi qui est en jeu à travers cet amendement.