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Intervention de Philippe Vigier

Réunion du 13 novembre 2009 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2010 — Aide publique au développement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, avec l'aide publique au développement, nous abordons la discussion d'une mission budgétaire essentielle à l'heure où la crise économique menace en divers points du globe les résultats de plusieurs années d'efforts en direction des pays les moins développés de la planète.

Avant toute chose, les députés du Nouveau Centre tiennent à saluer la forte hausse dont les crédits de cette mission sont l'objet par rapport à la loi de finances pour 2009, pour atteindre cette année le montant de 3,52 milliards d'euros.

Le programme « Aide économique et financière au développement », géré par le ministère de l'économie, voit ainsi ses crédits de paiement augmenter de 15 %, le programme « Solidarité à l'égard des pays en développement », géré par le ministère des affaires étrangères, augmente pour sa part de 10 %, alors que le dernier programme de cette mission, « Développement solidaire et migrations », mis en oeuvre par le ministère de l'immigration, augmente de 43 %.

Mais, au-delà de cette seule mission, l'aide publique au développement est une politique transversale et aux multiples facettes. À ce titre, elle n'implique pas moins de quatorze ministères ou administrations différents, pour un effort budgétaire global estimé à près de 9 milliards d'euros, bien au-delà donc des 3,52 milliards inscrits à cette mission. On comprend dès lors les difficultés de lisibilité qui peuvent survenir lorsqu'il s'agit d'appréhender dans sa totalité notre politique de solidarité à l'égard des pays les moins développés, et sans doute y a-t-il là des éléments à revoir au sein de notre maquette budgétaire.

Si la hausse, parfois spectaculaire, des crédits de cette mission, notamment pour le programme « Développement solidaire et migrations », résulte pour partie d'effets de périmètre, elle n'en marque pas moins la permanence et la force de l'engagement qui est celui de la France sur la scène internationale dans le domaine de l'aide publique au développement.

Cet engagement de la France est fondamental. Dans un contexte budgétaire plus contraint sans doute que jamais – cela a été souligné à plusieurs reprises ce matin –, la crise économique que nous traversons porte en elle un risque plus grand que le simple ralentissement de l'activité économique dans les pays développés. Ce risque, c'est celui de voir réduire les solidarités à l'oeuvre au sein de la communauté internationale alors que, ainsi que l'a indiqué en commission notre rapporteure pour avis, Henriette Martinez, la FAO estime que, pour la première fois depuis 1970, plus d'un milliard d'êtres humains souffriront cette année de malnutrition.

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