Vous n'avez pas l'air, monsieur le secrétaire d'État, de connaître les difficultés des villes de banlieue, ni même de les croire : c'est inquiétant.
S'agissant de l'effet insuffisamment péréquateur de la DSU, je vous renvoie à un rapport de la Cour des comptes que nous avons reçu la semaine dernière. Monsieur le rapporteur spécial, selon mes calculs, la progression de 3 %, si elle est maintenue, ne représentera que 0,17 % du budget de ma commune : on est donc loin de la manne que vous suggérez !
Cependant, la situation dans les banlieues ne cesse de se dégrader, et de plus en plus vite. Les jeunes de moins de vingt-cinq ans qui, souvent, occupaient un emploi intérimaire, se retrouvent aujourd'hui sur le carreau avec un taux de progression de 100 %. Nous avons besoin de moyens pour combattre ce fléau : or, par égoïsme, vous refusez de nous les donner.
M. Piron a raison, il faut prendre en considération la totalité de la péréquation et de la DSU. Nous ne pourrons pas attendre 2011. Il faut donc concentrer l'aide supplémentaire.