La France consacre presque 9 % de sa richesse nationale aux dépenses publiques de santé. On est loin, avec les crédits de la mission « Santé », de résumer cet effort puisque ses 1,2 milliard d'euros représentent « seulement » 19 euros par habitant. Les sommes sont bien plus importantes lorsque l'on tient compte de l'ensemble des crédits de la sécurité sociale. Pour autant, les crédits de la mission jouent un rôle essentiel car ils traduisent l'implication de l'État en matière de prévention, de santé publique et de solidarité nationale. Ils sont aussi un levier important pour inciter à la structuration de l'offre de soins et au pilotage stratégique des dépenses.
Rappelons tout d'abord que ces moyens n'incluent pas le financement de la lutte contre la grippe A, dont le coût total d'environ 1,5 milliard sera financé par des ouvertures exceptionnelles en 2009 sur l'État et l'assurance maladie, ainsi que par la contribution des organismes complémentaires à hauteur de 300 millions. L'affectation de cette recette à l'EPRUS fait d'ailleurs l'objet d'un amendement à la présente mission.
Par ailleurs, la mission « Santé » ne supporte pas directement les moyens des ARS, qui constitueront en 2010 une réforme fondamentale de notre système de santé: ils ont été regroupés, pour plus de lisibilité, au sein de la mission « Solidarité ». Ils seront abondés de 12 millions, en collectif 2009.
En dehors de ces moyens exceptionnels, les crédits de la mission eux-mêmes progressent de plus de 4 %.
Cette progression traduit l'implication de l'État en matière de prévention et de santé publique, mais aussi l'effort important qui a été consenti pour améliorer la sincérité budgétaire, avec la remise à niveau de l'aide médicale d'État, dont les crédits augmentent de 45 millions, après deux hausses très significatives. Ce sont des engagements que j'avais pris.
Voici un budget qui mise sur l'avenir, d'abord en poursuivant l'effort en faveur de la formation initiale des médecins, avec l'augmentation du numerus clausus et des dépenses correspondantes, ensuite en inscrivant la santé comme l'un des axes du plan en faveur de la jeunesse initié par M Hirsch.
Je vous remercie de votre attention.