Je vous remercie de le reconnaître, monsieur le ministre. J'ai bien compris ce qu'a dit Nicolas Perruchot au sujet des crédits du patrimoine. Le Président de la République a fait une promesse. S'il la tient – pour une fois – tant mieux ! Malheureusement, il en fait tant que l'on ne sait pas auxquelles on peut croire ! Il y a moins d'un an, à Nîmes, il a laissé entendre qu'il y aurait un plan de relance pour le spectacle vivant : on l'attend toujours…
Pour en venir à l'amendement n° 203 , pour le moment le conseil de la création artistique ne formule… aucun conseil ; en revanche il distribue sans autre forme de procès des crédits pour des opérations qui s'apparentent à l'accès à la culture. Je n'aborderai pas la question de savoir qui sont les premiers destinataires de ces largesses, car je pense que les membres du conseil se sont probablement « pris les pieds dans le tapis » en toute bonne foi, ce qui peut se comprendre étant donné la précipitation dans laquelle ils doivent se décider.
En revanche, par une étrange coïncidence, au moment où le conseil de la création artistique se voit doté de 10 millions de crédits, voilà que l'action « Accès à la culture » se trouve amputée de 10 millions de crédits a priori destinés à promouvoir la culture vers le « non-public » !
Le conseil n'a, par ailleurs, émis aucune réflexion sur laquelle nous pourrions nous appuyer, se contentant de proposer dix actions dont l'originalité ne saute pas aux yeux. Le soutien à la création d'orchestres auprès des publics jeunes et en difficulté est une action intéressante, mais en aucun cas originale ! Je m'excuse de parler encore une fois de Rennes, mais l'opéra de Rennes avait mis en oeuvre une action bien plus originale en retransmettant en simultané Don Giovanni sur la place de la mairie devant plus de 3 000 personnes ainsi que dans d'autres villes de France !