La stagnation des crédits pour le spectacle vivant cache deux réalités et un aveu.
Tout d'abord, en vertu de la loi de Baumol, le spectacle vivant, contrairement à tous les autres secteurs de l'économie, ne peut dégager de gains de productivité. Dès lors, la stagnation des crédits alloués à la création signifie, en réalité, que ces crédits baissent.
Ensuite, cette baisse est d'autant plus forte que le gel correspond à près de 33 millions d'euros en moins pour la création. La question principale est posée : comment peut-on laisser les marges artistiques s'éroder lorsque, dans le même temps, on prononce un discours fort sur la création ?
Nous sommes donc loin de l'évocation par le Président de la République d'un éventuel plan de relance pour le spectacle vivant.
(L'amendement n° 217 , repoussé par la commission et le Gouvernement, n'est pas adopté.)