Monsieur le président, je défendrai tous mes amendements.
Selon le ministère, « dans le domaine du spectacle vivant, la question du rééquilibrage entre Paris et le reste du territoire » renvoie à la seule « question de l'amélioration de la diffusion et de la circulation des oeuvres ». Certes, mais c'est faire fi d'une certaine réalité : améliorer la diffusion et la circulation des oeuvres, c'est peut-être également faire en sorte que le maillage du territoire par des structures capables d'accueillir ces oeuvres soit mieux pensé.
Il reste encore aujourd'hui des « zones blanches », principalement dans les zones périphériques des grandes agglomérations et dans les zones rurales. Ainsi, en Bretagne, le projet de « scènes de territoire », développé par la DRAC, répond précisément à ce manque. Ces « scènes de territoire » désignent une catégorie de salles de diffusion de spectacles vivants, située dans des zones culturellement encore peu dynamiques. La plupart du temps, elles sont construites et financées par les communes, avec l'aide de l'État, de l'Europe, voire des conseils généraux. La mise en réseau de ces salles permet aux populations de toute la Bretagne de disposer d'un accès à la culture. Elles sont, par ailleurs, un excellent outil au service de la diffusion et de l'accueil des artistes sur le territoire breton.
De même, dans certaines villes, comme j'ai pu le constater lors d'un déplacement à Marseille, les manques sont criants. Marseille, qui doit accueillir l'année européenne de la culture en 2013, ne dispose d'aucun auditorium digne de ce nom, alors que Paris disposera, à la même date, de son nouvel auditorium, si tant est qu'il soit construit.
N'y a-t-il pas là un véritable problème d'absence de mise en perspective des enjeux d'une politique d'aménagement culturel digne de notre territoire ?
Il importe, certes, d'être attentif aux équipements de la capitale, mais il importe tout autant de rappeler que le maillage n'est pas encore abouti. Il reste encore des efforts important à faire pour accroître encore plus la possibilité d'un accès à la culture sur tout le territoire.
(L'amendement n° 216 , repoussé par la commission et le Gouvernement, n'est pas adopté.)