Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, il y a un an, à cette même tribune, je dénonçais, comme M. Le Bouillonnec, un budget ville et logement en baisse de plus de 7 %. Un an après, force est de constater que le Gouvernement ne semble toujours pas disposé à engager un grand plan en la matière.
La suppression du ministère du logement et son remplacement par un secrétariat d'État rattaché au ministère de l'écologie constituent à mon sens un message assez clair.
En revanche, s'il y a une action pour laquelle le Gouvernement ne ménage pas ses efforts, c'est la communication, au-delà des sondages, allant jusqu'à présenter ce budget du logement pour 2010 comme un « effort considérable du gouvernement » ; ce sont les mots du secrétaire d'État, M. Apparu. Certes, le budget pour 2010 est hausse de 480 millions par rapport à l'exercice budgétaire de l'an passé, mais il faut aussi prendre en compte la baisse vertigineuse qu'avait subi ce même budget en 2009. Au final, hors plan de relance, le budget de la ville et du logement enregistre toujours un déficit de 236 millions par rapport à 2007.