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Intervention de Thierry Benoit

Réunion du 12 novembre 2009 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2010 — Agriculture pêche alimentation forêt et affaires rurales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

C'est pourquoi le groupe Nouveau Centre et apparentés a interpellé chaque semaine le Gouvernement sur ce sujet fondamental.

Cette crise agricole est l'une des plus graves que nous ayons eu à affronter. Aujourd'hui, il est nécessaire de répondre à la crise immédiate mais aussi de repenser la stratégie de la politique agricole française et européenne.

Ce budget s'inscrit dans un environnement complexe car il s'attache à la fois aux décisions du bilan de santé de la PAC, à la poursuite des efforts en faveur d'une agriculture durable et aux réponses aux situations d'urgence de la crise que l'ensemble de la profession traverse.

Je me réjouis que cette mission soit dotée de 5,021 milliards d'euros, soit une hausse de 5,9 % par rapport au plafond de crédits prévu dans le cadre des perspectives budgétaires pluriannuelles pour la période 2009-2011. Cette augmentation des crédits traduit la prise en compte par le Gouvernement des conséquences de derniers événements intervenus.

Je pense à l'accord conclu en novembre 2008 entre les membres de l'Union européenne à l'occasion du bilan de santé de la politique agricole commune.

Je pense bien sûr et surtout aux crises spécifiques pour de nombreuses filières comme le lait, la production porcine ou l'élevage. En effet, parmi les mesures qui concourent aux revenus des éleveurs, je relève les quelque 165 millions d'euros qui seront consacrés à la prime nationale supplémentaire à la vache allaitante. C'est une mesure fondamentale.

Je crois sincèrement que le Gouvernement a pris la mesure de la situation des exploitants affectés par les crises successives. Ainsi, je note que, pour répondre à la diminution du revenu des agriculteurs, 75 millions d'euros ont été dégagés dans le cadre de la conférence du revenu de novembre 2008 afin d'alléger les charges sociales et bancaires des exploitations agricoles.

De même, on a mobilisé, afin de faire face à la crise, 15 millions d'euros pour les producteurs de fruits et légumes, 60 millions d'euros pour les éleveurs laitiers et 6 millions pour les éleveurs porcins.

Vous le savez, comme élu de Bretagne, l'élevage – en particulier pour les productions laitière et porcine – me tient particulièrement à coeur.

Les centristes souhaitent encourager le Gouvernement, et notamment l'action de M. le ministre Bruno Le Maire, dans la recherche active de solutions aux problèmes auxquels est confronté l'ensemble des filières agricoles. Nous voterons donc ce budget.

Nous devons nous assurer que le nouveau système européen et l'application qui en sera faite au niveau national correspondent bien aux objectifs poursuivis et à l'attente de notre agriculture.

Il s'agit de répondre aux défis alimentaires. Notre agriculture doit être diversifiée et présente sur les territoires ; il lui faut s'inscrire dans une démarche durable.

Je dois également dire que, d'une manière plus globale, nous avons besoin, même en ces temps difficiles, de plus de transparence dans la constitution des prix agricoles. Le Gouvernement doit donc poursuivre son action dans ce sens. Il faut plus de transparence dans la répartition des marges entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs.

De plus – et notre gouvernement s'y est déjà engagé –nous devons travailler à accentuer l'harmonisation, que celle-ci soit fiscale, sociale ou environnementale.

Les agriculteurs de France ont quelque peu perdu foi en l'avenir et nous devons aujourd'hui, par notre action, redonner l'espérance et la confiance, mais aussi redorer le blason de nos institutions. C'est ce que le Président de la République a fait par son message de Poligny, qui se traduit par des actes et des espèces sonnantes et trébuchantes.

En ce qui concerne la confiance dans les institutions, je pense plus particulièrement à l'Europe, qui parfois nous déçus, même si je garde une confiance totale en l'Union européenne pour apporter les réponses que nos agriculteurs sont en droit d'attendre. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC et sur quelques bancs du groupe UMP.)

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