Pardon d'en revenir toujours au même point, monsieur le ministre, mais je renouvelle ma question sur les 10 millions.
L'amendement appelle deux remarques de ma part.
Tout d'abord, monsieur le rapporteur spécial, notre débat n'oppose pas la majorité et l'opposition, pas plus que les membres de la majorité entre eux. Je n'ignore pas que vous connaissez fort bien le monde du sport, notamment professionnel, celui du football comme celui du rugby, qui pâtira des nouvelles dispositions. Le président de la ligue nationale de rugby a d'ailleurs rencontré Mme Bachelot, pour l'informer que la mesure coûtera près de 8 millions d'euros. Il faut dire la vérité : nous en avons assez d'entendre dire que les sportifs professionnels se mettent de l'argent dans la poche. Certains salaires peuvent sans doute paraître élevés, mais les nouvelles mesures pèseront avant tout sur les clubs.
Ensuite, l'amendement n'est pas absurde, mais je regrette que, une fois encore, on mette le CNDS à contribution. Mieux vaudrait augmenter le budget que solliciter toujours ce fonds, dont la vocation est de favoriser les petits clubs et le football amateur. Il est regrettable que, aux travers des fonds de concours, on le sollicite pour le sport de haut niveau. Je comprends la position du Gouvernement, à laquelle je souscris, mais nous sommes face à un vrai problème. Il est dommage de le traiter à la va-vite.