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Intervention de André Schneider

Réunion du 12 novembre 2009 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2010 — Enseignement scolaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Schneider :

C'est pourquoi, dès 2004, le Gouvernement s'est fixé un objectif audacieux : l'acquisition du socle commun de connaissances et de compétences.

Pour cela, une nouvelle organisation du temps scolaire était nécessaire : suppression des cours le samedi matin, aide personnalisée de deux heures chaque semaine, stage de remise à niveau pendant les vacances scolaires à partir du CM 1. Ainsi l'accompagnement éducatif gratuit déployé dans les écoles et les collèges sera poursuivi. Le coût l'opération s'élève à 278 millions d'euros, soit 116 millions au titre des heures supplémentaires et 162 millions de subventions. L'école de la République s'attache ainsi à réduire les inégalités sociales.

4,5 milliards d'euros sont consacrés à la rénovation de l'école maternelle, unique en Europe. Oui, mes chers collègues, faisons en sorte que l'école du premier degré reste le berceau citoyen de notre République. Ce budget le permet.

L'enseignement public du second degré accueille 4,19 millions d'élèves en 2009. On constate que la baisse des effectifs se poursuit – 9 400 élèves en moins par rapport à 2008 –, tandis que les crédits sont en hausse de 421 millions par rapport à 2009.

La grande réforme, c'est bien entendu celle des lycées. Rappelons, pour mémoire, que 35 000 jeunes quittent le lycée sans le bac et 80 000 bacheliers sortent de l'enseignement supérieur sans diplôme.

Il était donc urgent d'intervenir et je tenais, au nom de notre groupe, à féliciter M. le ministre de l'éducation nationale de porter cette ambitieuse réforme.

L'objectif est d'amener 80 % d'une classe d'âge au niveau du baccalauréat, de conduire 50 % jusqu'à un diplôme d'enseignement supérieur et d'éviter ainsi les sorties du système sans qualification.

Ces objectifs ne peuvent se réaliser sans une profonde réorganisation des méthodes d'orientation. Aussi faut-il reconnaître à chaque élève un droit à l'erreur, afin d'éviter les redoublements, lui permettre de changer de filière en cours d'année grâce à des stages de remise à niveau, comme de passer d'une filière générale à une filière professionnelle. Rendons notre système plus souple, plus aisé pour les élèves. Leur réussite en dépend.

L'amélioration de la maîtrise des langues vivantes est indispensable pour former nos élèves au monde extérieur. L'objectif est que chaque lycéen soit au moins bilingue à sa sortie du lycée. Cette mesure passe notamment par le développement de l'enseignement en langues étrangères de certaines disciplines fondamentales.

Un accès plus large à la culture permettra aux lycéens d'avoir un regard nouveau sur nos institutions, sur l'Europe et le monde. Ouvrir un chemin vers la culture, c'est aussi ouvrir la voie vers la tolérance. À cet égard, monsieur le ministre, vous avez parlé de l'accueil des handicapés.

L'éducation nationale, c'est aussi des centaines de milliers de personnels enseignants et d'éducation. Ne sont-ils pas le coeur de notre système éducatif ? Pour cela, ce budget prend en compte la réforme du recrutement des enseignants au niveau du master et la nécessaire revalorisation du métier.

La qualité de l'encadrement reste l'une de nos priorités. Il faut rappeler qu'une gestion plus efficiente des personnels de l'éducation nationale n'entraîne pas une baisse de la qualité de l'enseignement. Mais il faut aussi tenir compte de la démographie. Le taux d'encadrement doit rester le même.

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