Monsieur Salles, vous avez raison de soulever ce problème.
En effet, nous nous sommes rendu compte que le contrat de professionnalisation ne concernait pas suffisamment de jeunes et, notamment, pas suffisamment de jeunes ayant un faible niveau de qualification. Cela était déjà vrai bien avant la crise, malgré la croissance du nombre de ces contrats au cours des trois dernières années – jusqu'à 150 000 par an –, depuis que Laurent Hénart avait été secrétaire d'État à l'insertion professionnelle des jeunes.
Nous avons donc mis en place deux mesures.
En période de crise, une aide de 1 000 euros pour un jeune très qualifié, et de 2 000 euros pour un niveau de qualification six ou cinq, est destinée à l'employeur.
Avec Laurent Wauquiez, nous avons également créé une mission d'appui afin que les contrats de professionnalisation puissent être prescrits par le service public de l'emploi, et que les modes de relations avec les organismes paritaires collecteurs agréés soient simplifiés. Dans chaque branche, une convention type doit permettre de faciliter la signature de ces contrats.
Dans la période que nous traversons, il est clair que les entreprises qui débauchent ont du mal à s'engager dans des contrats de professionnalisation. Nous avons d'ailleurs mis davantage l'accent sur l'apprentissage. Plusieurs branches ont toutefois déjà signé des accords, et nous ne doutons pas que ces contrats connaîtront une nouvelle montée en charge à partir de l'année prochaine, y compris pour les jeunes les moins qualifiés.