Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Jean-Patrick Gille

Réunion du 10 novembre 2009 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2010 — Questions

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Patrick Gille :

Ma question s'adresse à M. le haut commissaire, elle porte sur le million de jeunes les plus éloignés de l'emploi et en voie ou en danger d'exclusion faute d'une insertion professionnelle durable.

Nous le savons tous, sur deux ans, le chômage des jeunes a augmenté de plus 30 % – plus 50 % chez les jeunes garçons – alors que les entrées dans les mesures pour l'emploi ont baissé de 20 % : d'un côté, une hausse de 200 000 demandeurs d'emploi, de l'autre, une baisse de 200 000 entrées dans les mesures pour l'emploi. Je voudrais exprimer quelques inquiétudes et faire une suggestion.

À la suite des travaux effectués par la commission qui porte votre nom et du Livre vert, le Président de la République a annoncé diverses mesures dans le cadre du plan Agir pour la jeunesse : renforcement des missions locales, réforme du CIVIS, développement des écoles de la deuxième chance et prévention du décrochage scolaire. Je m'inquiète cependant de ce que toutes ces mesures correspondant à des réformes structurelles soient financées par le FISO, le fonds d'investissement social, qui n'a plus devant lui qu'une année d'existence et peut être considéré à ce titre comme un fonds conjoncturel.

Peut-être me répondrez-vous qu'il s'agit d'une facilité budgétaire limitée à l'année en cours et qu'un autre dispositif en prendra le relais. Cependant, Laurent Wauquiez, chargé comme vous de la mission « Travail et emploi », n'a pas encouragé les missions locales à embaucher rapidement, confirmant ainsi le caractère transitoire de ces financements. Pouvez-vous nous garantir que la politique mise en oeuvre sera durable ?

J'en viens à ma suggestion. Votre plan ne comporte aucune mesure pour les jeunes des quartiers. Ils devront par conséquent se contenter du contrat d'autonomie, dont chacun s'accorde à dire que c'est un échec. Ne peut-on rapprocher les financements – pour peu qu'ils soient pérennisés – du contrat d'autonomie et du dispositif CIVIS renforcé pour construire un nouvel accompagnement doublé, comme le CIVIS, d'une allocation interstitielle ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion