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Intervention de Philippe Goujon

Réunion du 4 novembre 2009 à 10h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l’administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Goujon :

Ce serait une grossière erreur de croire que ce texte ne concerne que Paris et la région Île-de-France : il s'agit d'un projet d'intérêt national, essentiel pour l'ensemble du pays. Loin d'être en concurrence avec les autres régions françaises, l'Île-de-France est une locomotive ; c'est avec d'autres régions européennes qu'elle est en concurrence.

Le projet qui nous est soumis est exaltant, surtout si l'on considère qu'il constitue seulement une première étape, appelée à se poursuivre par un aménagement urbain plus large, qui nécessitera sans doute de faire appel aux ressources du futur « grand emprunt » – mais c'est un autre débat.

Pour construire la nouvelle ville de « l'après-Kyoto » que nous voulons créer, nous devons d'abord nous concentrer sur les infrastructures de transport en commun. C'est la première préoccupation des Franciliens. Nous devons leur offrir des moyens de déplacement plus rapides, tout en veillant à assurer l'interconnexion des banlieues et à développer l'axe Nord-Sud – l'axe Est-Ouest ayant été historiquement privilégié. Le nouveau maillage soulagera le tronçon central, aujourd'hui saturé, tout en garantissant l'accès aux principaux pôles économiques. L'essentiel des trajets réalisés reliant en réalité une banlieue à une autre, le trafic des lignes intérieures parisiennes pourrait être allégé de 15 à 20 %, ce qui devrait améliorer considérablement le confort des usagers. Le nombre de véhicules passant par le centre de l'agglomération devrait, en outre, se réduire de 150 000 ou 200 000 par jour, ce qui n'est pas négligeable d'un point de vue environnemental.

Il est bon que l'État s'investisse pleinement dans les transports en Île-de-France car on ne peut pas être pleinement satisfait de ce qui a été fait depuis 2004, année où la présidence du syndicat des transports d'Ile-de-France (STIF) a été confiée au président de la région. Il faudra avancer dans deux directions : la réalisation du projet visionnaire d'infrastructure lancé par le Président de la République, ainsi que l'amélioration immédiate des conditions de transport des Franciliens, qui souffrent quotidiennement sur les lignes du RER et du métro.

Les instruments juridiques qui nous sont proposés permettront d'engager une démarche partenariale et de réaliser rapidement des projets, tout en mettant en cohérence l'aménagement du territoire à l'échelle régionale. Nous devons aller vite tout en prévoyant l'avenir. Grâce à ce projet et à l'intervention de l'État, nous pourrons efficacement lutter contre les immobilismes, les corporatismes et les égoïsmes locaux.

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