Comme l'a indiqué Mme George Pau-Langevin, nous ne sommes pas aussi enthousiastes que le rapporteur pour avis.
En effet ce texte, qui tend à réaliser une forme d'expropriation démocratique, est empreint d'une vision extrêmement datée du développement économique et humain, reposant sur une approche « pompidolienne » par pôles. Faut-il rappeler que nous ne sommes plus dans les années 60, mais au XXIesiècle ?
On peut également regretter l'absence de précisions concernant le coût du projet, qui devrait être très élevé, et son mode de financement. Il apparaît clairement que ce projet entre en concurrence avec le plan de mobilisation pour les transports d'Île-de-France, qui fait l'unanimité des collectivités locales concernées, dont les départements ont voté les financements et qui répond aux préoccupations quotidiennes des Franciliens et des entreprises installées dans la région. Il n'est pas davantage articulé avec le schéma directeur de la région Île-de-France (SDRIF).
Après le discours prononcé par le Président de la République, qui exprimait une véritable ambition pour l'Île-de-France, les élus Franciliens voyaient comme une bonne nouvelle le retour de l'investissement de l'État dans la région capitale, qui tire le développement de l'ensemble du pays. Mais au lieu de rechercher le consensus et de solliciter l'imaginaire collectif, le secrétariat d'État dont vous avez la responsabilité a travaillé de façon discrétionnaire, en ignorant les projets lancés et les travaux des architectes et des urbanistes, au point que les plus grands architectes qui ont participé à cette réflexion sur le développement durable de la région capitale dénoncent ce texte.