Tout d'abord, je tiens à dire à M. Giscard d'Estaing que nous sommes raisonnables et cohérents. En effet, il va de soi que si l'un de nos amendements était adopté, nous ne défendrions pas les autres. (Rires et exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Je vous remercie d'envisager de voter celui que je vais présenter !
L'amendement n° 106 a pour objet de transférer une part relativement modeste des crédits du programme 146, « Équipement des forces », vers le programme 212, « Soutien de la politique de défense », dont les moyens sont insuffisants. Je pense notamment à l'action « Restructuration » et, en particulier, à la sous-action 10-01, « Accompagnement social des restructurations », qui, de l'avis des personnels de la défense comme des élus, de tous bords, des territoires concernés, mérite de bénéficier d'un surcroît de crédits de paiement.
Certes, la défense n'est pas chargée de l'aménagement du territoire ni de l'action sociale ; mais elle relève de l'État, de la nation. On ne peut donc pas être pingre lorsque des décisions qui la concernent – quel que soit par ailleurs le jugement que l'on porte sur leur pertinence – ont des conséquences sociales et économiques lourdes. C'est pourquoi nous proposons d'affecter des moyens supplémentaires à l'orientation, à l'accompagnement, à la formation professionnelle des militaires en reconversion et au financement de la formation d'adaptation au nouvel emploi dans le secteur privé pour les personnels civils.
(L'amendement n° 106 , repoussé par la commission et le Gouvernement, n'est pas adopté.)