Monsieur le député, il nous reste encore beaucoup de choses à faire en faveur de la police afghane.
Vous connaissez l'Afghanistan aujourd'hui ; je suis certain que vous pouvez faire la différence avec l'Afghanistan que vous avez peut-être connu il y a quelques années. L'armée afghane était alors encore peu équipée : sans être péjoratif, à l'époque, il s'agissait, en quelque sorte, d'une armée de va-nu-pieds. Aujourd'hui, cette armée a une véritable qualité opérationnelle, même si, avec 60 000 à 65 000 soldats, elle est insuffisante en nombre. Nous voudrions qu'elle atteigne un effectif de 140 000 personnels.
J'ai fait un calcul simple. Pour la France, le surcoût au titre des opérations extérieures pour l'Afghanistan représente 450 millions d'euros par an. Trois mille soldats français sont engagés, ce qui signifie que chacun d'entre eux nous coûte 150 000 euros. N'aurions-nous pas intérêt à consacrer ces crédits à la formation et au développement de l'armée nationale afghane afin qu'elle puisse monter en puissance plus rapidement ? La question se pose. En tout cas, cette éventualité fait partie des options qui sont sur la table, et nous en discutons avec les forces de l'alliance.
Cette armée monte en puissance et ses officiers, qui ont désormais une véritable conscience nationale, sont persuadés de la nécessité de reconstruire leur pays. Nous devons donc réfléchir à arbitrer entre l'augmentation des effectifs de troupes étrangères, proposée par certains, et celle de l'armée nationale afghane. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.)