Conformément à la loi de programmation militaire, la couverture du solde devrait se faire sans porter atteinte à l'effort d'équipement, puisque nous bénéficierons de la réserve de précaution interministérielle.
Vous avez été plusieurs, notamment MM. Voisin, Nauche et Candelier, à m'interroger sur l'impact financier de notre réintégration pleine et entière au commandement de l'OTAN. Les choses sont simples : nos effectifs, monsieur Boucheron – non en termes d'officiers, mais de personnels – passeront de 250 en 2008 à 1 300 en 2014, avec un objectif intermédiaire de 900 personnes en 2010. Ceci entraîne un surcoût de masse salariale de 20 millions pour 2010 et un surcoût annuel de 70 millions à la fin de la montée en puissance. Je précise par ailleurs qu'en général, les plafonds d'effectifs accordés à chaque nation ne sont remplis par aucune d'entre elles. Ils sont plutôt à 70 % ou à 80 %.
M. Voisin m'a posé une question sur les officiers généraux de l'OTAN. La France a droit à vingt-cinq étoiles, contre trente-deux pour les États-Unis, vingt-six pour la Grande-Bretagne et vingt-neuf pour l'Allemagne, ce qui correspond pour nous à dix-sept postes. En 2009, la France a honoré six postes, soit, dans la comptabilité otanesque, quatorze étoiles.