Je commencerai mon propos par des félicitations et des remerciements adressés, à travers vous, monsieur le ministre, aux fusiliers marins qui assurent la défense des thoniers senneurs, bateaux tous originaires, de Concarneau – comme moi –, qui pêchent dans l'Océan Indien. Sans eux, le métier serait désormais impossible, tant les navires et les équipages sont vulnérables aux attaques des pirates, qui se sont multipliées dans tout l'Océan Indien.
Ce véritable fléau de la mer ne pourra être éradiqué sans un traitement approprié sur la terre ferme concernée, la Somalie, mais, en attendant des actions, que je souhaite conjuguées, des flottes militaires asiatiques, des forces antiterroristes américaines de l'Enduring Force et des forces anti-pirates européennes de l'opération Atalante, toutes sont indispensables.
Notre propre valeur ajoutée est la présence dissuasive de nos fusiliers marins sur les thoniers. Ils ont déjà empêché quatre ou cinq prises d'otages, et cela sans dommages humains. Bravo et merci à toute la défense française ! (Applaudissements sur divers bancs.)
Je souhaite maintenant évoquer un sujet d'inquiétude : notre attitude face à la défense antimissile balistique. Il est d'ailleurs révélateur qu'un député de la majorité, Philippe Vitel, et un député de l'opposition, moi-même, en parlent sans s'être concertés.