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Intervention de Philippe Vitel

Réunion du 5 novembre 2009 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2010 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vitel :

Je vous rappelle en effet que l'Aster SAMPT, ou Block 1, sera mis en service en France et en Italie en 2010. Il constitue une première capacité de défense contre les missiles balistiques de courte portée – soit environ 600 kilomètres – rustique et non manoeuvrante. Les missiles balistiques présents aujourd'hui sur les théâtres, dont la portée peut atteindre 2 000 à 3 000 kilomètres, constituent le noyau dur de la prolifération, plus d'une vingtaine d'États, à ce jour, en étant dotés. Ils représentent actuellement la menace balistique la plus crédible et la plus dimensionnante pour nos forces armées. Il est donc indispensable de bâtir dès aujourd'hui sur la première pierre de l'Aster Block 1 une défense aérienne élargie, française et européenne, laquelle inclurait la nouvelle menace des missiles balistiques de théâtre.

Si nous n'atteignions pas cet objectif, c'est l'industrie française qui serait exclue de la défense anti-missiles. Notre pays décrocherait alors pour les performances des radars, des autodirecteurs, de la propulsion et des conduites de tirs de missiles. Bien sûr, la France et l'Europe perdraient face aux États-Unis des éléments majeurs de souveraineté et d'autonomie stratégique.

Pour toutes ces raisons, monsieur le ministre, il est important de lancer un programme d'études amont, de classe 30 à 40 millions d'euros par an dans la loi de programmation militaire pour 2009-2014, ce qui représente environ 5 % du montant annuel des PEA. Ce montant vous paraît-il excessif pour que MBDA, Thales, Safran et EADS maintiennent en France une industrie de missiles et soient capables en 2015, si la décision politique est prise, de lancer le programme Aster Block 2, essentiel à notre défense anti-missiles balistique ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

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