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Intervention de Philippe Folliot

Réunion du 5 novembre 2009 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2010 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

J'aimerais, ensuite, insister sur l'importance de cette mission et de ce budget pour notre pays qui, comme vous le savez, occupe une place toute particulière dans le concert des nations, et ce pour quatre raisons majeures.

La première tient à l'histoire même de la France, que l'on ne peut en aucun cas dissocier de son riche passé militaire. À quelques centaines de mètres d'ici, le Musée des Invalides est là pour en témoigner.

La seconde tient à la place de choix que notre pays occupe dans les institutions internationales héritées du nouvel ordre mondial établi après 1945, en particulier au regard de son statut de membre permanent du conseil de sécurité de l'ONU. Je voudrais redire ici devant vous combien ce statut particulier et privilégié nous confère à la fois des droits mais aussi des devoirs. Je pense à l'importance des opérations extérieures que nous menons, en particulier en Afghanistan, où la France se doit de contribuer, à hauteur de ses moyens, au maintien de la paix et à l'émergence d'un monde libre et meilleur dans la stricte application des résolutions voulues par les Nations unies.

Le troisième élément d'explication de cette singularité française concerne notre capacité de dissuasion nucléaire, reconnue par la communauté internationale, et qui est un gage de paix, de puissance et de stabilité, mais qui nous confère également une responsabilité toute particulière. Je pense à notre devoir de faire respecter les engagements internationaux en matière de non-prolifération, plus particulièrement à l'égard de l'Iran. Car la capacité dissuasive et stabilisatrice de l'arme nucléaire ne peut être assurée qu'à la seule condition que sa diffusion soit restreinte, contrôlée et maîtrisable.

Le quatrième motif de l'exception militaire française tient au fait que notre pays ne peut être réduit à sa seule dimension hexagonale. La France, ce n'est pas la seule métropole et ses 550 000 kilomètres carrés que l'on nous apprend tous à l'école ; ce sont aussi ses départements et territoires d'outre-mer qui portent notre superficie totale à 675 000 kilomètres carrés, sans compter les onze millions de kilomètres carrés de notre zone économique exclusive qui est la deuxième au monde, juste derrière les Etats-Unis, et est trois fois supérieure à celle du Royaume-Uni, qui a pourtant une image maritime reconnue.

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