…mes chers collègues, l'examen général du budget de la défense pour 2010 ne devrait pas être trop compliqué cette année, de mon point de vue en tout cas : les lois de finances se suivent et se ressemblent… La loi de programmation militaire est passée par là, ainsi que la RGPP et le Livre blanc sur la sécurité et la défense nationale. Les choses sont très bien balisées.
Alors que les caisses de l'État sont déclarées vides, on nous demande de nous prononcer aujourd'hui encore sur une mission « Défense » d'une trentaine de milliards d'euros. Ce n'est pas la crise pour tous les budgets, même si l'on note une légère diminution du montant global des crédits, en raison de l'atténuation des effets du plan de relance de l'économie et d'une baisse des crédits d'équipement.
Cette relative constance du budget est certainement l'une des raisons pour lesquelles, cette année, le ministre n'a même pas pris la peine de présenter la mission « Défense » aux organisations syndicales représentatives. Cela a été largement dénoncé, il s'agit certainement d'une erreur de gouvernance, passagère – je l'espère. Nous sommes à quelques jours de la conférence mondiale de Copenhague. J'ai l'impression que le climat n'est pas forcément très bon non plus au sein du ministère de la défense. Toujours est-il que, dans le contexte actuel du grand chambardement des armées, cette attitude a été considérée un peu comme du mépris à l'égard des personnels civils.