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Intervention de Bernard Cazeneuve

Réunion du 5 novembre 2009 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2010 — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Cazeneuve :

Je vais prendre un exemple très concret, car ce sont les plus parlants. La semaine dernière, nous étions, M. Gilard et moi, à Vernon, dans votre département. On vous a fait prendre, monsieur le ministre, une décision qui consiste à supprimer un laboratoire dont la DGA et nos armées ont grandement besoin, sous prétexte que la suppression de ce laboratoire pourrait faire faire des économies significatives aux armées. M. Gilard, qui ne peut pas être soupçonné d'être le plus radical de vos opposants (Sourires), peut témoigner avoir entendu sur place, comme moi, que cette décision, vous l'avez prise sur la base d'éléments statistiques communiqués par vos services, qui établissaient un coût de déménagement de ces laboratoires de 4 millions d'euros. Au bout de six mois, la facture était de 17 millions. Aujourd'hui, la DGA et les organisations syndicales nous expliquent qu'elle s'élève à 30 millions.

On nous explique qu'il n'y a pas de lien entre la diminution des effectifs et la perte des compétences ; or, à croire ce que nous indiquent les dirigeants de la DGA et les organisations syndicales, seulement 35 % des chercheurs les plus qualifiés accepteront la restructuration, les autres ont déjà commencé à partir dans le privé... Est-ce cela une réforme qui garantit les économies en même temps que le maintien des compétences ?

Si l'objectif était de démontrer que le ministre, dans son propre département, était capable de faire des sacrifices utiles, ce serait très bien ; mais ces sacrifices auraient été infiniment plus pertinents s'ils avaient reposé sur un début de rationalité. Cela aurait été la meilleure manière de démontrer que la réforme avait un sens et une cohérence.

Je voudrais également dire quelques mots sur le « Balardgone ». Le sujet a été évoqué par les précédents orateurs ; nous devons y prêter la plus grande attention en ce qu'il peut se traduire ou non par des économies selon les dispositifs que l'on aurait retenu.

M. Giscard d'Estaing m'a énormément intéressé en affirmant que l'opération coûterait 600 millions d'euros d'investissement.

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