…que je ne voudrais pas, en le citant trop, compromettre (Sourires), a fait d'excellentes remarques sur le coût de notre réintégration dans le commandement intégré de l'OTAN. Il est prévu que, dans les années couvrant la période qui nous intéresse, cette décision représente un surcoût total de l'ordre de 650 millions d'euros. L'an dernier, le surcoût a été de l'ordre de 50 millions d'euros, et l'on s'attend cette année à un surcoût qui pourrait osciller entre 60 et 80 millions d'euros. Je serais très intéressé, monsieur le ministre, si vous pouviez nous indiquer sur quelle ligne de votre mission ces crédits sont prévus et comment vous entendez financer ces opérations.
Je voudrais dire quelques mots également sur les bases de défense. Monsieur le ministre, en toute bonne foi, j'aimerais comprendre le raisonnement qui préside aux discours dispensés par vos services ou par vous-même.
La mise en place des bases de défense est une affaire qui n'est pas neutre puisqu'elle sera le résultat, comme le disait notre collègue Viollet tout à l'heure, de la suppression de quatre-vingt-trois implantations militaires. L'an dernier, une vingtaine ont été supprimées, cette année il est prévu d'en supprimer vingt-quatre autres. Ces suppressions résultent de la volonté de mutualiser, au sein des bases de défense, les missions de soutien au profit de l'ensemble des infrastructures de défense situées sur le territoire national pour aboutir à un autre rapport entre le soutien et l'opérationnel au sein des armées, ce qui est l'objectif de votre réforme.
Vous nous avez indiqué que nous avions réussi, grâce aux bases de défense, à diminuer de 5 % les postes de soutien au sein des armées et, dans le même temps, vous nous dites que la réussite est telle qu'il faut, à la manière de l'étalon qui va vite son chemin, procéder à la diminution du nombre de bases de défense en passant de quatre-vingt-quinze à soixante-cinq, en allant plus vite en même temps qu'on en réduit le nombre.
Deux hypothèses sont possibles : soit vous avez des éléments chiffrés qui permettent d'évaluer l'efficacité du dispositif, et dans ce cas ce sont ces éléments qui président à la réorientation de votre stratégie, ce que nous sommes en mesure de comprendre ; soit votre volonté d'accélérer les choses résulte simplement d'un nouveau concept, qui nous a été avancé dans l'échange avec vos services, à savoir le droit à l'expérimentation. Mais, dans ce dernier cas, vous devez admettre qu'il y a des expériences qui réussissent et des expériences qui ratent,…